Pages in topic: < [1 2 3] > | Dire, Ne pas dire Thread poster: Geneviève von Levetzow
| co.libri (X) France Local time: 23:19 German to French + ... Effectivement, | Oct 28, 2011 |
Tim Cleary wrote:
En passant, le verbe 'candidater' ne vient pas directement de l'anglais. On utilise le nom 'candidate' (candidat), mais il n'y pas de verbe correspondant. On dirait plutôt 'to apply for a job' (poser sa candidature).
je suis allée un peu vite en besogne, c'est un néologisme, pardon
Tim Cleary wrote:
Le monde et ll linguistique sont beaucoup plus compliqués que font penser les règles de l'Académie.
Certes et cela a toujours été le cas. Mais à mon sens, le rôle des académies n'est pas là, il s'agit juste de mettre quelques garde-fous...
Les variations d'une langue (comme le français et l'anglais dans différentes parties du monde ou même, toutes proportions gardées, l'allemand du temps de la RDA et de la RFA - il y a avait des concepts inconnus de l'autre côté, certains venant de l'ex-URSS - et qui plus est, l'allemand n'est pas uniforme du Nord au Sud, c'est le moins que l'on puisse dire, puisque les dialectes sont nombreux) font toute la richesse linguistique et culturelle du monde.
Ou encore l'italien. Ou encore etc.
C'est d'ailleurs intéressant de voir qu'en Afrique, certains termes, tombés en désuétude et donc considérés ici, en France, comme littéraires (ou vieillis comme écrivent les dictionnaires) sont encore employés. Certains parlent un français beaucoup plus châtié que les Français d'Europe. Mais là encore, me direz-vous, la notion de châtié est relative.
De même, le Suisse romand est fortement influencé par l'allemand. Doit-on pour autant dire que l'expression « À propos de nous » (< Über uns) que l'on trouve de partout sur les sites est correcte ? Elle est déjà grammaticalement incorrecte.
Je pense toutefois que si l'on emploie impacter, candidater, on ne parle pas correctement le français. Aujourd'hui en tout cas. Idem si l'on dédie à tout bout de champ (sauf pour les serveurs, seule acceptation retenue « officiellement » d'après le Robert, mais je n'ai pas la dernière version).
Mon sentiment asap : c'est excellent et montre bien qu'il y a une part de snobisme ou de mode. Après, pour en avoir discuté avec une personne exerçant dans la communication, elle avait l'air de me dire qu'impacter ne correspondait pas exactement à : avoir un effet, créer un impact, etc. Il faudrait que l'on me dise juste à quoi dans ce cas.
Tiens une question : que veut dire le « cascader la vertu » d'Offenbach ?
« Dis-moi, Vénus, quel plaisir trouves-tu
à faire ainsi cascader la vertu? »
Faire tomber en cascade ? Encore une autre acception qui n'a plus cours...
On peut dire en gros que le rôle des « chien de garde » des académies n'a rien à voir avec la modernité. Et notre rôle à nous, c'est quand même de veiller à ce que la langue (écrite) soit correcte, mais de ne point être figé et d'adopter les nouveautés quand elles entrent dans les dictionnaires (qui ne sont pas l'Académie). Je ne sais pas ce que vous en pensez.
Sur ce, je vais aller « yoger » (néologisme) ce soir après après avoir « forwardé » (anglicisme entendu ce jeudi, même pas dans les versions des messageries en français) plein de messages.
H.
[Edited at 2011-10-28 07:53 GMT] | | | co.libri (X) France Local time: 23:19 German to French + ... Et en français ;-) | Oct 28, 2011 |
Geneviève von Levetzow wrote:
Chez moi avec le XChange Viewer en alld, c'est Ansicht > Ansicht drehen.
Outils > Rotation à droite ou à gauche, c'est selon. | | | Helene Diu France Local time: 23:19 Member (2004) English to French
Moi personnellement en ce qui me concerne (Nota : j'ai adoré cette explosion d'ego entendue hier au supermarché en faisant mes courses), c'est le verbe "gérer" qui m'a le plus amusée, notamment :
On ne dit pas : gérer ses enfants
On dit : s'occuper de ses enfants
Et lorsqu'on s'en occupe correctement, normalement il y a moins de problèmes à gérer derrière
LN | | |
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Merci et comment être pollué(e) en pleine lecture | Oct 29, 2011 |
Sophie Dzhygir wrote:
Génial !
Bonjour,
Merci, effectivement, pour cet article.
Faut que je vous raconte comment la pollution langagière s'insinue sournoisement en nous :
Dans le 2ème paragraphe de cet article apparaît un exemple qui commence ainsi : J'ai acté qu'on était short en pain .... Et bien, à la nanoseconde même où mes yeux déchiffraient ce début de phrase, mon cerveau s'est aussitôt étonné "Comment ça, il manque de douleur ?" et c'est seulement la lecture de la deuxième partie de la phrase, je fais un crochet par la boulangerie, qui a redonné sa nationalité française au mot "pain".
En fait la proximité de l'anglais short avait automatiquement généré l'assimilation du mot pain à sa signification anglaise ! Je vous assure que ce que je vous dis là s'est vraiment produit.
D'accord, c'est une histoire de nano-, peut-être de milli-secondes, mais ça peut expliquer le mur d'incompréhension qui peut très vite s'élever entre deux entités - personnes, groupes, entreprises ou peuples.
Sans oublier que, dans bien des cas, on peut réellement se trouver dans l'incapacité de déchiffrer tout ou partie du discours.
P.S. : Parmi les termes loufoques cités, il en est un qui m'a fait rire mais que, dans le fond, je trouverais presque judicieux : l'embolisation des chiottes. En tant que spécialiste de la médecine, ça ne me choque pas du tout car entre nous nous parlons de tuyauterie et de tuyaux quand nous évoquons l'appareil cardiovasculaire
Un embole étant un corps étranger obstruant brutalement un vaisseau, je trouve l'image très juste.
Bon aqueduc
Catherine | | | Je te rassure | Oct 29, 2011 |
Catherine GUILLIAUMET wrote:
Dans le 2ème paragraphe de cet article apparaît un exemple qui commence ainsi : J'ai acté qu'on était short en pain .... Et bien, à la nanoseconde même où mes yeux déchiffraient ce début de phrase, mon cerveau s'est aussitôt étonné "Comment ça, il manque de douleur ?" et c'est seulement la lecture de la deuxième partie de la phrase, je fais un crochet par la boulangerie, qui a redonné sa nationalité française au mot "pain".
En fait la proximité de l'anglais short avait automatiquement généré l'assimilation du mot pain à sa signification anglaise ! Je vous assure que ce que je vous dis là s'est vraiment produit.
J'ai eu exactement le même réflexe et la même réaction… et la même explication | | | Cécile A.-C. United States Local time: 17:19 Member (2010) Portuguese to French + ... Il ne faut pas vouloir tout régenter non plus... | Oct 29, 2011 |
sinon on coupe court à la créativité d'où la nécessité d'avoir recours à l'anglais surtout dans les domaines commerciaux où tout va trop vite. 'Performance' va très bien dans le cadre professionnel et 'dédié' aussi. L'Academie permet d'uniformiser la langue, tout en la faisant évoluer en fonction des besoins de l'époque et des secteurs d'activités économiques. Elle contribue à une cohérence linguistique (étymologique, phonétique). Le français n'est pas une langue fourre-tout,... See more sinon on coupe court à la créativité d'où la nécessité d'avoir recours à l'anglais surtout dans les domaines commerciaux où tout va trop vite. 'Performance' va très bien dans le cadre professionnel et 'dédié' aussi. L'Academie permet d'uniformiser la langue, tout en la faisant évoluer en fonction des besoins de l'époque et des secteurs d'activités économiques. Elle contribue à une cohérence linguistique (étymologique, phonétique). Le français n'est pas une langue fourre-tout, elle transmet une certaine musicalité et précision qui lui vaut l'appellation de langue diplomatique par excellence. ▲ Collapse | | | Platary (X) Local time: 23:19 German to French + ... Le bon usage n'est pas nécessairement l'usage | Oct 29, 2011 |
Les langues que nous pratiquons ici sont dites "vivantes", et comme tout organisme, elles sont suceptibles d'évoluer dans un sens ou dans un autre.
Il n'est aucune raison de ne pas mettre des bornes le long des routes ou des glissières le long des autoroutes : c'est une sauvegarde par essence.
En revanche l'improvisation le long des chemins de campagne, qui paraît-il sentent la noisette, ne serait pas pour me déplaire.
Lorsque je résidais au Sénégal... See more Les langues que nous pratiquons ici sont dites "vivantes", et comme tout organisme, elles sont suceptibles d'évoluer dans un sens ou dans un autre.
Il n'est aucune raison de ne pas mettre des bornes le long des routes ou des glissières le long des autoroutes : c'est une sauvegarde par essence.
En revanche l'improvisation le long des chemins de campagne, qui paraît-il sentent la noisette, ne serait pas pour me déplaire.
Lorsque je résidais au Sénégal, je ne me rendais pas à la station service, mais à l'essencerie : logique comme la boulangerie ou la pharmacie.
Là, où cela ne va pas, c'est du genre aller au coiffeur, l'individu étant confondu avec son officine, salon de coiffure.
Si un magasin bien achalendé veut dire qu'il propose une vaste gamme de produits ajourd'hui, pourquoi s'en offusquer ? Le chaland, c'est le client, et donc si la boutique a beaucoup de clients, c'est parce qu'elle propose de nombreux produits (de qualité) attirant le chaland.
Inutile d'être académicien ou professeur au Collège de France, C.H. si tu nous regardes, c'est tout bon !
OM ▲ Collapse | |
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Ca me rassure ! | Oct 29, 2011 |
Sylvain Leray wrote:
Catherine GUILLIAUMET wrote:
Dans le 2ème paragraphe de cet article apparaît un exemple qui commence ainsi : J'ai acté qu'on était short en pain .... Et bien, à la nanoseconde même où mes yeux déchiffraient ce début de phrase, mon cerveau s'est aussitôt étonné "Comment ça, il manque de douleur ?" et c'est seulement la lecture de la deuxième partie de la phrase, je fais un crochet par la boulangerie, qui a redonné sa nationalité française au mot "pain".
En fait la proximité de l'anglais short avait automatiquement généré l'assimilation du mot pain à sa signification anglaise ! Je vous assure que ce que je vous dis là s'est vraiment produit.
J'ai eu exactement le même réflexe et la même réaction… et la même explication
Merci Sylvain, effectivement, ça me rassure tout à fait
Bonne soirée
Catherine | | | Pas d'accord, Cécile | Oct 29, 2011 |
Je crains que vous ne soyez victime de votre environnement.
Vérifiez les sens des mots "dedicate" et "performance" dans un dictionnaire anglais et vérifiez ensuite le sens des mots « dédier » et « performance » dans un dictionnaire français.
Vous verrez que les deux mots français existent depuis très, très longtemps et que leur sens premier est consacré depuis très, très longtemps aussi.
Selon moi, c'est un exemple on ne peut plus clair de l... See more Je crains que vous ne soyez victime de votre environnement.
Vérifiez les sens des mots "dedicate" et "performance" dans un dictionnaire anglais et vérifiez ensuite le sens des mots « dédier » et « performance » dans un dictionnaire français.
Vous verrez que les deux mots français existent depuis très, très longtemps et que leur sens premier est consacré depuis très, très longtemps aussi.
Selon moi, c'est un exemple on ne peut plus clair de la dénaturation de notre langue. Ce n'est plus une question d'uniformité, mais, toujours à mon avis, un symptôme de la paresse intellectuelle de certains de nos compatriotes (des « traducteurs » probablement). Et le même problème se pose aujourd'hui dans votre autre langue maternelle
Et moi qui croyais que la leçon de l'adoption intempestive (et invraisemblable) du mot "smoking" avait été retenue... Peut-être aurons-plus de chance avec le mandarin....
Bon dimanche
Cordialement
Bruno
[Modifié le 2011-10-29 19:04 GMT]
[Modifié le 2011-10-29 20:32 GMT] ▲ Collapse | | | Digression (mais nous ne sommes pas si loin du sujet) | Oct 29, 2011 |
Helene Diu wrote:
Moi personnellement en ce qui me concerne ( Nota : j'ai adoré cette explosion d'ego entendue hier au supermarché en faisant mes courses), c'est le verbe "gérer" qui m'a le plus amusée, notamment :
On ne dit pas : gérer ses enfants
On dit : s'occuper de ses enfants
Et lorsqu'on s'en occupe correctement, normalement il y a moins de problèmes à gérer derrière
LN
Dans le même style, une belle réflexion dans le courrier des lecteurs de Télérama d'il y a quelques semaines ( je cite de mémoire) "quelle drôle époque où l'on gère les enfants et où l'on rassure les marchés"
Il y a des glissements dans l'usage des mots qui vont au-delà de l'erreur pure et simple ou de la déformation et qui sont bien révélateurs de notre société... | | | laurgi Local time: 23:19 German to French Ne dites pas : je vais au coiffeur | Oct 31, 2011 |
dites : je vais au merlan
(Le standinge selon Bérurier) | |
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Mieux vaut avoir un rendez-vous avec son merlan qu'avec son maquereau. Mais d'où viennent ces expressions ? | | | | Merlan versus maquereau | Nov 2, 2011 |
Mari-salva wrote:
Mieux vaut avoir un rendez-vous avec son merlan qu'avec son maquereau. Mais d'où viennent ces expressions ?
Excellente question :
L'histoire du merlan = coiffeur, garçon-coiffeur, perruquier :
Un peu d’histoire maintenant, pour revenir aux noms du coiffeur. L’argot l’appelait -l’appelle encore parfois, mais c’est plus rare- le « merlan ». Merlan était au départ un sobriquet donné aux perruquiers qui, poudrant leurs postiches se poudraient avec (1744). Tout au moins y a-t-il mimétisme entre l’ouvrier et l’objet qu’il travaille qui fonde la comparaison avec le merlan, poisson saupoudré de farine avant qu’on le frie (c’est bien la première fois que je me vois contraint d’employer le subjonctif de frire - mais pas moyen de faire autrement).
Source : http://www.chilton.com/paq/archive/PAQ-97-329.html
L'histoire du maquereau = souteneur, patron de "maison" (de passe), de bordel, entremetteur
Plus compliquée :
1) Les uns font dériver le mot maquereau de mercureau dérivé hypothétique de mercure. Les autres du mot flamand macken, trafiquer ; enfin plusieurs font dériver ce mot de aquariolus, esclave chargé de présenter l'eau aux prostituées [Hayès, I,95]
Source : http://www.languefrancaise.net/bob/detail.php?id=3254
2) Assimilation à la robe (peau) du maquereau (poisson) qui est brillante, bleu-vert argenté, donc bien ostentatoire et "élégante". Or, on sait bien que les maquereaux se sont toujours appliqués à paraître beaux et séduisants (pour attirer les filles), "propres sur eux", "bien mis", mais avec ce que les bourgeois qualifieraient de "mauvais goût", trop voyant.
Cette dernière définition ne semble valable que depuis la fin du 19e siècle et tout le 20e siècle.
Auparavant, les patrons de "maisons" et autres entremetteurs se faisaient les plus discrets possibles, en public.
Pour l'anecdote, ne pas oublier que la plupart des bordels parisiens ont très longtemps été la propriété de l'Archevêché. Le patron n'était que locataire.
[Edited at 2011-11-02 10:33 GMT]
[Edited at 2011-11-02 10:34 GMT]
[Edited at 2011-11-02 11:22 GMT] | | | Pages in topic: < [1 2 3] > | To report site rules violations or get help, contact a site moderator: You can also contact site staff by submitting a support request » Dire, Ne pas dire Trados Business Manager Lite | Create customer quotes and invoices from within Trados Studio
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