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French to English: Panneaux pour un musée archéologique General field: Art/Literary Detailed field: Archaeology
Source text - French La technique de l'enduit peint
Les murs et plafonds de la plupart des maisons antiques sont recouverts d'un enduit. Constitué d'un mortier de sable et de chaux, il est appliqué en couches successives de plus en plus fines. La dernière couche, encore fraîche (a fresco) reçoit un décor peint, plus ou moins soigné et sophistiqué, qui se fixe définitivement en séchant.
La parure gallo-romaine
Au-delà d'être des accessoires plus ou moins esthétiques destinés à maintenir coiffes et vêtements, certains bijoux reflètent le rang social de leurs possesseurs, comme les fibules dites d'apparat et les bagues à intaille utilisées comme sceau. Les Gallo-Romains font également usage de bagues-clé et portent des amulettes protectrices.
Les fours de tuiliers du Douaisis
Entre Râches et Marchiennes, de nombreux artisans tuiliers gallo-romains exportent leurs productions jusque Cambrai ou Bavay. Un propriétaire d’atelier de Bouvignies, C. Avitus Titica, a laissé sa marque sur certaines tuiles. Cette activité a laissé son nom au village de Flines qui vient du latin Ad Figlinas, « les ateliers de potiers ».
Les fresques
Dans les « riches » demeures, murs et plafonds sont ornés de peintures. Les pigments naturels (terre et minéraux) offrent une large gamme de couleurs vives (rouge, ocre-jaune, bleu, vert...). Les motifs peuvent être simples (panneaux unis, cadres de couleur) ou élaborés (trompe l'œil, paysages, guirlandes végétales, personnages...).
L'hypocauste
L'hypocauste est un système de chauffage par le sol utilisé dans les thermes et certaines maisons. De l'air chaud provenant d'un foyer (præfurnium), circule sous le sol des pièces, entre les pilettes soutenant la dalle de circulation de la pièce (suspensura), et dans les murs par le biais de briques creuses (tubuli).
La céramique importée
Les premières importations d’amphores méditerranéennes dans le Nord de la Gaule sont attestées aux IIe et Ier siècles av. J.-C. Durant la période romaine, la céramique importée se compose majoritairement de vaisselle fine du Sud, du Centre et de l’Est de la Gaule.
La verrerie
Grâce à la technique du soufflage, l’usage d’objets en verre se généralise dans l’empire romain à partir du début du Ier siècle ap. J.-C. La vaisselle en verre sert à la conservation des aliments, boissons et produits pharmaceutiques. Elle prend part également aux libations et se retrouve dans les tombes.
Le commerce
L’abondance et la circulation des espèces monétaires favorisent et illustrent la vivacité des échanges. Les monnaies du trésor de Boursies, près de Cambrai, proviennent des 4 coins de l’empire romain. Si les ateliers proches de Londres, Trèves et Lyon sont les mieux représentés, d’autres proviennent d’Italie, de Carthage ou de l'actuelle Turquie.
Les appliques de Lewarde
Les divinités sont choisies pour des raisons personnelles, matérielles ou idéologiques. Mercure, Sol (le soleil) et Mars juvénile (ou Minerve) font partie des divinités les plus populaires de la Gaule romaine. Ces 3 bustes font certainement partie d'une même série et décoraient un meuble ou bien un char.
Translation - English The painted plaster technique
The walls and ceilings of most antique houses were covered with plaster. Made using mortar of sand and lime, several layers were applied, each finer than the previous one. The last layer would be painted while still wet (al fresco). The paintings varied in sophistication, and once dry, became a permanent feature.
Gallo-Roman coquetry
As well as being decorative accessories of varying aesthetic quality used to secure hair and garments, some jewellery reflected the social rank of their owners, such as fibulae and intaglio rings used as seals. The Gallo-Romans also used key-rings and wore amulets for protection.
Tilers' kilns in the Douai region
Between Râches and Marchiennes, many Gallo-Roman tilers exported their productions as far as Cambrai and Bavay. A workshop owner in Bouvignies, C. Avitus Titica, left his mark on some tiles. The village de Flines actually takes its name from this business, since Ad Figlinas is Latin for "tilers' workshop.
Frescoes
The homes of the rich sported walls and ceilings decorated with paintings. Natural pigments (earth and minerals) were used to make a wide range of bright hues (red, ochre-yellow, blue, green etc.). The motifs could be simple (plain panels, colourful frames) or elaborate (trompe l'œil, landscapes, garlands of flowers and wreaths, figures etc.).
The hypocaust
The hypocaust was a central heating system via the floor used in spas and some households. Warm air from a hearth (præfurnium), circulated beneath the floor, between small pillars holding up the flagstones (suspensura), and through hollow bricks (tubuli) in the walls.
Imported ceramics
Amphorae were first imported from the Mediterranean region to the north of Gaul in the 2nd and 1st centuries B.C. In the Roman era, imported ceramics mainly took the form of fine crockery from the South, Centre and East of Gaul.
Glassware
Glassware became more generally available in the Roman empire with the blowing technique, as from the 1st century A.D. Glassware was used to preserve foodstuffs, drinks and medicines. They were also used for offerings and were found in tombs.
Commerce
The abundance and circulation of money both fostered and illustrated brisk business. The coins from the treasure of Boursies, near Cambrai, came from all over the Roman empire. While workshops in the vicinity of London, Trier and Lyon were the most productive, others came from Italy, Carthage and a region now part of Turkey.
Lewarde appliqués
The gods were chosen for personal, material and ideological reasons. Mercury, Sol (the sun) and Minerva were among the most popular gods in Roman Gaul. These 3 busts were probably part of a set used to decorate furniture or a chariot.
French to English: French art General field: Art/Literary Detailed field: Art, Arts & Crafts, Painting
Source text - French Jan Lavezzari est né à Paris en 1876. Son père Emile, architecte de Napoléon III, est le constructeur de plusieurs bâtiments à Berck dont l’hôpital maritime et la gendarmerie, l’actuel Musée d’Opale Sud. Jan est très tôt attiré par la mer, il aura à cœur tout au long de sa carrière de peindre les rivages de la côte d’Opale et ses habitants, s’intéressant plus particulièrement aux pêcheurs.
Encouragé par Francis Tattegrain (1852-1915), artiste Berckois, il expose régulièrement au Salon des artistes français à Paris et à l’occasion d’expositions régionales.
Le musée d’Opale sud à Berck-sur-mer conserve une très belle collection de cet artiste.
La quille en l’air représente un bateau retourné sur la plage. La partie inférieure de l’embarcation, la quille, est effectivement à l’envers. Les Berckois plaçaient ces « caloges » ces bateaux usés dans cette position pour en faire des habitations de fortune sur la plage. Le peintre a ici peint l’embarcation dans une brume mêlant l’écume et le sable. Les contours des éléments sont estompés.
La Canche à Etaples présente au loin la Canche et au premier plan parmi les arbres et les dunes, deux édicules couronnés de drapeaux en pierre. Il s’agit du monument construit par Sir Edwin Lutyens dans le cimetière militaire d’Etaples, toujours visible aujourd’hui. Ce vaste cimetière rassemble plus de 10 000 tombes de soldats britanniques. Au cours de la Première Guerre Mondiale, Etaples abrite un camp d’entraînement de l’armée britannique.
Les pins aux pieds des dunes masquent partiellement les deux monuments, atypiques à cet endroit. Les troncs des pins structurent et répondent à la verticalité des deux édicules. La composition aérée, laisse s’exprimer un ciel couvert, dévoilant des trouées de ciel bleu. La clarté du ciel fait écho à la ligne bleue de l’océan
Dans La maison dans la dune, le peintre témoigne de son goût pour les paysages dunaires où le sable se mêle à la mer. La barrière du premier plan invite le spectateur à rentrer dans ce paysage. Les dunes et les bosquets se mêlent subtilement, laissant deviner la mer à l’arrière plan. Les couleurs chatoyantes le vert profond et le bleu très clair ne font aucun doute ; nous sommes au cœur de l’été.
Jan Lavezzari a su illustrer la faune et la flore des dunes, et les subtilités de ce paysage, telles le ciel et ses nuages, qu’il savait observer mieux que quiconque. L’œuvre est équilibrée, la ligne formée par la plaine herbeuse prend le tiers du tableau, respectant l’équilibre parfait du nombre d’or. Les dunes sur la partie gauche de l’œuvre se confondent avec le ciel. Un contraste de qualité est établi entre la proportion de vert profond et les tons clairs des dunes et du ciel.
Translation - English Jan Lavezzari was born in Paris in 1876. As an architect under Napoleon III, his father Emile built several edifices in Berck including the Marine Hospital and the Gendarmerie, now the Musée d’Opale Sud. Jan was fascinated by the sea from an early age, making a point throughout his career of painting the Opal Coast and its inhabitants, especially the fishermen.
With encouragement from Francis Tattegrain (1852-1915), an artist from Berck, he exhibited regularly at the Salon des artistes français (exhibition of French artists) in Paris and at regional exhibitions.
The Musée d’Opale Sud in Berck-sur-Mer houses a wonderful collection by this artist.
An upturned keel depicts an overturned boat on the beach. The lower part, the keel, is indeed pointing upward. Inhabitants of Berck placed these wrecks, or "caloges", upside down to turn them into makeshift homes on the beach. Here, the painter has portrayed the boat in a misty mélange of foam and sand, with blurry contours.
The Canche in Étaples shows the Canche faraway with in the foreground among the trees and dunes, two small towers topped with stone flags. It is a monument built by Sir Edwin Lutyens in the Military Cemetery in Étaples, still standing today. This vast cemetery contains over 10,000 tombs of British soldiers. During the first World War, Étaples housed a training camp for the British army.
The pine trees at the bottom of the dunes partly hide the two monuments, atypical in this place. The pine trunks lend a sense of structure and mirror the small towers. The airy composition gives full scope to the cloudy sky, punctuated with gaps revealing blue sky. The light sky parallels the blue line of the ocean.
In The house in the dunes, the painter explores his love of dune landscapes where the sand meets the sea. The fence in the foreground beckons the onlooker hither into this landscape. The dunes and the groves intertwine lightly, hinting at the sea in the background. With the shimmering deep green and light blue colours it is plainly high summer.
Jan Lavezzari has managed to portray the flora and fauna of the dunes, and the subtleties of this landscape, such as the sky and clouds: he had the keenest of eyes with which to observe them. The work has a sense of balance, the line formed by the grassy plain occupies a third of the picture, neatly complying with the golden ratio. The dunes towards the left blend into the sky. There is a definite contrast in quality between the proportion of deep green and the lighter hues used for the dunes and sky.
French to English: Belgian art exhibition General field: Art/Literary Detailed field: Art, Arts & Crafts, Painting
Source text - French 1. La mort de l’un est le chocolat de l’autre 2012
La marque de chocolat belge “Côte d’Or” est reprise sans son éléphant emblématique. Ce dernier est remplacé par le personnage en patins avec une tête de canard, une des innombrables incarnations du diable dans l’Enfer du Jardin des Délices de Jérôme Bosch. Les chocolats “Côte d’Or” s’approvisionnaient en cacao au Congo belge.
2. Règles belges ? 2012
Le personnage féminin de Bosch est remplacé par une femme noire qui pratique une fellation. Ce tableau mosaïque rappelle la prostitution des indigènes. Le dé est synonyme de hasard et d’une existence livrée aux bons vouloirs des maîtres.
3. Le châtiment de la luxure
Le dé chez Jérôme Bosch est remplacé ici par une fraise, symbole du désir et du plaisir. La main amputée rappelle les tortures perpétrées au Congo belge.
4. Le sang du Christ sur un radeau congolais
Inspirée d’une affiche d’une exposition dédiée aux arts maritimes coloniaux organisée à Anvers en 1930, cette mosaïque montre le peuple noir les bras tendus vers une baie, symbole du sang du Christ. Mais ils ne doivent leur survie qu’à ce radeau qui vogue grâce à leurs semblables.
5. Le roi Léopold II dans les airs 2012
Les initiales du roi Léopold II sont entourées de poissons-tigres goliath, une espèce aux grandes dents fréquente dans le fleuve Congo.
6. Les désirs des manufactures d’armes belges 2012
Cette œuvre s’inspire d’une affiche de la FN (Fabrique Nationale de Herstal / fabrique nationale d’armes de guerre), un ancien marchand belge d’armes et de pièces détachées de voitures. Le personnage au centre provient de l’ange avec une baie du Jardin des Délices de Jérôme Bosch, allégorique du plaisir et de la volupté.
Translation - English 1. La mort de l’un est le chocolat de l’autre (One Man's Death is Another Man's Chocolate) 2012
This work imitates the Belgian chocolate brand “Côte d’Or”, but without its emblematic elephant. It has been replaced by a duck-headed skater, one of many incarnations of the devil in Hell in The Garden of Earthly Delights by Hieronymus Bosch.
Côte d’Or sourced the cocoa for its chocolate in the Belgian Congo.
2. Règles belges ? (Belgian Rules?) 2012
Bosch's female character is replaced by a black woman performing fellatio. This mosaic picture recalls the prostitution of natives. The dice represents chance and a life dictated by their masters' whims.
3. Le châtiment de la luxure (Punishment of Lust)
Here, Hieronymus Bosch's dice is replaced by a strawberry, symbolic of desire and pleasure. The amputated hand recalls torture perpetrated in the Belgian Congo.
4. Le sang du Christ sur un radeau congolais (The Blood of Christ on a Congolese Raft)
Inspired by a poster for an exhibition on colonial maritime arts organised in Antwerp in 1930, this mosaic shows the black people reaching up to a berry, symbolising the blood of Christ. Ironically they owe their very survival to the raft that sails thanks to their peers.
5. Le roi Léopold II dans les airs (King Leopold II in the Air) 2012
The initials of King Leopold II are surrounded by huge tiger-fish, a common species with long teeth in the river Congo.
6. Les désirs des manufactures d’armes belges (The passion /Lust of the Belgian Arms Factory) 2012
This work was inspired by a poster for the FN (national arms factory), a former Belgian arms dealer and spare parts of cars. The central character is inspired by the angel with a berry from Hieronymus Bosch's work The Garden of Earthly Delights, an allegory of voluptuous pleasure.
French to English: History of Africa General field: Art/Literary Detailed field: History
Source text - French Extrait de ma traduction du livre publié par l’UNESCO, « L’histoire de l’Afrique, Vol. VIII, version abrégée »
Texte source :
Bien entendu, les Africains n’ont pas eu besoin de l’Europe pour connaître et éprouver leur dignité propre de Kukuyu, de Yoruba, de Berbères ou d’Arabes magrébins. Cependant, lorsque dans son livre Philosophie de la révolution, Gamal ‘Abd al-Nasser a appelé les Egyptiens à se souvenir qu’ils n’étaient pas seulement des Arabes et des musulmans mais aussi des Africains, il s’est référé explicitement à l’expérience, partagée par tous les continents, de la lutte contre un domination étrangère. L’impérialisme européen a provoqué l’éveil d’une conscience continentale. L’exemple de l’Ethiopie est, à ce titre, révélateur. A partir de 1935, humiliée par l’invasion italienne, l’Ethiopie se découvre comme partageant, de façon concrète, la condition africaine avec l’occupation de son sol et l’assujettissement de son peuple par les Européens. Ainsi les excès de l’Europe impériale et le racisme blanc ont préparé le terrain sur lequel va pousser une nouvelle identité panafricaine.
Mais qu’en a-t-il été de l’effet inverse, celui qu’a produit l’Afrique sur l’Occident ? En combattant pour sa propre indépendance, l’Afrique a aussi contribué à modifier le cours de l’histoire européenne, et même mondiale. Le présent volume met évidemment l’accent sur les faits qui se sont produits en Afrique. Cependant, il est important de rappeler que l’Afrique n’a pas été un continent passif, subissant les actions des autres. Les propres actions de l’Afrique ont aussi contribué à transformer les destinées d’autrui. L’histoire de la décolonisation au XXe siècle doit être vue en partie comme un processus par lequel les opprimés ont fini par comprendre qu’ils avaient des comptes à rendre au monde entier en matière d’humanité. L’histoire de l’Afrique depuis 1935 doit être replacée dans le contexte de ces contradictions majeures.
Translation - English Of course Africans have long known and experienced the dignity of their own identity as Kikuyu, Amhara, Yoruba, Berber, and Maghreb Arabs without the help of Europe. But when, in his book The Philosophy of Revolution, Gamal ‘Abd al-Nasser called upon Egyptians to remember that they were not only Arabs and Muslims but also Africans, he referred explicitly to the shared struggle against alien rule, with the rest of the continent. European imperialism had awakened a continental consciousness. Ethiopia is a striking example of this. When the Italians humiliated Ethiopia in 1935, Ethiopia discovered itself as being truly part of the African condition, with the European occupation of their land and subjugation of their people. European imperial excesses and white racism served as a growth medium for a new pan-African identity.
But what about the reverse impact of Africa upon the West? By fighting for its own independence, Africa was also helping to shape the course of European and indeed global history. This volume is of course focussing upon historical developments within Africa itself. But it is important to remember that Africa was not merely a passive continent being acted upon by others. Africa’s own actions have also helped to transform the fortunes of those others. The entire history of decolonization in the twentieth century is to be seen partly as a process under which the oppressed have learned more fully who they really are – and the oppressors have begun to learn the humility of global accountability for humankind. The story of Africa since 1935 is to be considered in the context of those major contradictions.
French to English: Histoire de l'Union européenne General field: Art/Literary Detailed field: History
Source text - French Hommage à Jean Monnet à l'occasion de la célébration des 50 ans de la Commission européenne, Bruxelles, le 7 novembre 2008
Le Président de la Commission européenne, M. Barroso, le Président de la République française, M. Sarkozy, le Président du Parlement européen, M. Hans Gert-Pöttering, dévoilent la plaque Jean Monnet.
Entouré des présidents des principales institutions européennes, du Président de la République française, du Président de l’Association Jean Monnet et de nombreux ambassadeurs et personnalité, le Président Barroso a célébré les 50 ans de la Commission européenne en déclarant notamment que cet anniversaire permettait de mesurer le chemin vertigineux parcouru depuis un demi-siècle. Il a profité de cette cérémonie pour honorer le souvenir de Jean Monnet, "l'inspirateur du projet européen dans sa dimension communautaire », dont on célèbre cette année le 120ème anniversaire de la naissance, dédiant à son nom la salle où le Collège des commissaires se réunit tous les mercredis.
« J'ai décidé d'honorer plus particulièrement le souvenir de Jean Monnet, dont nous commémorons ces jours-ci le 120ème anniversaire de la naissance. Déjà en 1954, Jean Monnet exprimait cette intuition géniale – "Nos pays sont devenus trop petits pour le monde actuel à l'échelle des moyens techniques modernes, à la mesure de l'Amérique et de la Russie d'aujourd'hui, de la Chine et de l'Inde de demain." Jean Monnet a été l'inspirateur du projet européen dans sa dimension communautaire. Il en a conçu les plans et l'organisation dans les coulisses de l'après-guerre. Puis il a pris en main les destinées de la Haute autorité du Charbon et de l'Acier en 1952, devenant ainsi le premier président de ce qui allait devenir en 1958 la Commission européenne. En lui dédiant aujourd'hui la salle où le Collège se réunit, je souhaite témoigner la gratitude que nous lui portons, nous, ses successeurs à la Commission et, plus largement, au niveau européen. A travers Jean Monnet, je tiens aussi à saluer la mémoire des Pères fondateurs de la Commission, notamment ceux qui – comme l'illustre Walter Hallstein – ont présidé aux destinées de notre Institution à ses débuts. On ne doit jamais oublier leurs combats pour imposer une Institution sui generis dans un contexte politique peu favorable, et pour lui conférer sa légitimité politique, intellectuelle et administrative. (…) Mais le projet européen, dans son essence même, a aussi une portée universelle, bien au-delà de notre continent. Jean Monnet écrivait dans ses Mémoires que "la Communauté n'est qu'une étape vers d'autres formes d'organisation du monde". C'est notre ordre du jour. Je crois profondément que la crédibilité internationale que nous avons acquise par notre propre processus d'intégration nous permet aujourd'hui, à nous Européens, non pas d'imposer mais de proposer des pistes pour la nouvelle gouvernance globale. » Manuel Barroso, Président de la Commission européenne
Translation - English Tribute to Jean Monnet on the occasion of the 50th anniversary of the European Commission, Brussels, 7 November 2008
José Manuel Barroso, President of the European Commission, Nicolas Sarkozy, President of the French Republic, and Hans-Gert Pöttering, President of the European Parliament unveiled the Jean Monnet plaque.
At a ceremony attended by the presidents of the main European institutions, the President of the French Republic, the President of the Jean Monnet Association and several ambassadors and important figures in attendance, EU Commission President Jose Manuel Barroso celebrated the 50-year anniversary of the European Commission, declaring that this anniversary was an opportunity to evaluate the incredible distance travelled for a half-century. He further took the opportunity to honour the memory of Jean Monnet, “he who conceived the idea of the European community within the European project,” whose 120th birth anniversary is being commemorated this year. The room in which the Members of the Commission meet every Wednesday was duly christened Jean Monnet.
“I decided to especially honour the memory of Jean Monnet whose 120th birth anniversary we have been commemorating. As early as 1954, Jean Monnet intuitively explained that: ‘In today’s world, our countries have become too small with regard to modern technology in the face of America and Russia today, and the China and India of tomorrow.’ Jean Monnet inspired the construction of the European community which he took a backstage role in designing and organising in the aftermath of WWII. He then took the reins of the High Authorities of the Coal and Steel Community in 1952, thus becoming the first president of what was to become the European Commission in 1958. By naming the Commission’s conference room after Monnet, I wish to express gratitude on behalf of his successors at the European Commission, and by extension, on behalf of the European people. Through Jean Monnet, I would also like to salute the memory of the Commission’s Founding Fathers, especially those who – as Walter Hallstein illustrated – headed our Institution in its early years. We must never forget their struggle to create a unique Institution against an unfavourable political backdrop, and endow it with political, intellectual and administrative legitimacy. […] Yet the European project, in its very essence, also has a universal dimension that encompasses much more than just the European continent. Jean Monnet wrote in his memoirs that ‘the Community is just a step towards other forms of global organisation.’ This is our agenda. I firmly believe that the international credibility that we have achieved through our own integration process has placed us, Europeans, in a position not to impose, but to put forward suggestions for new world governance.” Jose Manuel Barroso, President of the European Commission.
French to English: Tourism/Travel translation General field: Marketing Detailed field: Tourism & Travel
Source text - French Ce matin nous partons à l’aube. Le soleil joue à cache-cache entre les énormes troncs de Laricio. Stéphane et moi sommes conscients que cette étape sera spectaculaire. Nous allons franchir le site mythique d’E Cascettoni, baptisé depuis la création du GR « le cirque de la solitude ».
Certains randonneurs pressés ne viennent en Corse que pour cette étape et repartent le lendemain en ayant l’impression d’avoir fait un exploit. Il n’en est rien ! La prouesse, la vraie, c’est la totalité du GR, avec ses quinze étapes, toutes difficiles et éprouvantes. Pour le moment, sans un mot, nous gravissons les contreforts du col de Stranciacone en compagnie d’hommes et de femmes inquiets et impatients de découvrir ce qui les attend. Deux heures trente plus tard nous atteignons les 2183 mètres de Bocca Tumasginesca.
Le cirque de la solitude est à nos pieds. Nous sommes au bord d’un précipice de 200 mètres de profondeur. Il faut admettre que c’est impressionnant.
Par beau temps il n’y a pas de danger véritable. Les rochers sont aménagés de chaînes, d’échelles permettant un passage sécurisé. Mais l’obstacle est très spectaculaire et je comprends sa renommée.
Nous amorçons la descente avec prudence et fébrilité. Les premiers mètres sont un peu déroutants. Nous nous rassurons en suivant les marques rouges et blanches sans trop réfléchir.
Nous avons décidé de nous ravitailler au fond du cirque. Nous partageons notre repas avec des Chocard à bec jaune habitués à cette halte réconfortante. Peu farouches ils tournent autour de nous, se posent sur nos chaussures et récupèrent les miettes de notre en-cas. A leur manière ils participent activement à la propreté des lieux.
Translation - English This morning we set off at dawn. The sun is playing hide and seek with the enormous laricio pine trunks. Stéphane and I are aware that this leg is going to spectacular. We will be crossing the legendary E Cascettoni site, known since the early days of the trail as "the cirque of solitude".
Some hurried hikers only come to Corsica for this leg and leave the next day, feeling like they've achieved something. Not a bit of it! The real achievement is doing the whole GR 20 trail, all fifteen legs of it, all gruelling, all stretching you. For the moment, we wordlessly scale the buttress of the Stranciacone pass in the company of men and women worried and impatient to find out what awaits them. Two and a half hours later we reach the 2,183-metre Bocca Tumasginesca.
The cirque of solitude lies at our feet. We are at the edge of a precipice 200m deep. You have to admit that it's impressive.
In fine weather there's no real danger. The rocks have been fitted with chains and ladders for a safe passage. But the obstacle is truly spectacular and I can see why it is renowned.
We start the descent, going carefully, in a state of feverish excitement. The first few metres are somewhat confusing. We reassure each other, following the red and white blazes without querying anything.
We decide to take some refreshments once we've got to the bottom. We share our meal with yellow-billed jackdaws that are familiar with this comforting resting-place. They are barely wild, fluttering around us, settling on our shoes and pecking up the crumbs from our snack. They contribute in their own way to keeping the place clean.
French to English: Music translation General field: Art/Literary Detailed field: Music
Source text - French Houria Aïchi – Chants mystiques d’Algérie
Cela n’est pas une coquetterie de musicien savant ou une posture politique, mais un mot revient souvent dans les propos d’Houria Aïchi quand elle évoque le répertoire qu’elle vient d’enregistrer : « les gens ». Oui, ce qu’elle chante est la musique des gens, « des chants que pratiquent les Algériens pour exprimer leur spiritualité et leur amour du Prophète et des saints de l’Islam. C’est l’expression de l’attachement des gens à leur foi. »
Il ne s’agit pas de chants religieux à proprement parler, puisque leurs paroles, toujours venues d’auteurs anonymes et perpétuées par tradition orale, ne citent pas le texte sacré du Coran. Chants de mariages, de veillées mortuaires ou de fêtes de circoncision, ils voisinent souvent, dans la vie des gens, avec de très profanes chansons traditionnelles qui célèbrent l’amour, les roses ou la bonne récolte. Mais, ici, il n’est question que de la grandeur d’Allah, de Sidi Amer délivrant le possédé et de la bonté de l’ange Gabriel.
Native de la bourgade montagnarde de Batna, Houria Aïchi reprend évidemment des chants des Aurès, mais puise également dans les traditions du Constantinois, d’Alger ou de l’Ouest algérien. Ses sources ne sont pas les livres savants, mais des collectages parfois romanesques, comme lorsqu’une amie croisée à Paris lui offre un enregistrement des chants de la nuit précédant l’enterrement de sa mère, dans lequel elle trouvera Mewlana-Impossible oubli, ou que son flûtiste Saïd Nissia lui propose Atsaligh, chant de dévotion populaire kabyle…
Cette création vient quatre ans après Renayate, précédente plongée dans le répertoire des gens d’Algérie, puisqu’il s’agissait de chansons de grandes interprètes populaires (Fadila Dziria, Cherifa, Zoulikha, Djura, Fadela d’Oran, Meriem Fekkhaï, Aïcha Lebgaa, Rimitti et Saloua), qui avaient chanté l’amour, l’exil, la guerre ou la solitude, et dont les œuvres se transmettaient par des cassettes à l’écart des médias officiels algériens, mais constituant une culture populaire à la fois sophistiquée et crue, poétique et réaliste. Les arrangements étaient déjà signés par Mohammed Abdelnnour, alias Ptit Moh, notamment directeur artistique de l'Orchestre El Gusto.
Mais, ici, l’instrumentarium n’est pas celui du chaâbi urbain. Ces chants retrouvent leur dépouillement radical : voix, percussions, battements de mains, instruments conviviaux que l’on trouve dans les fêtes villageoises ou les célébrations des confréries. Tout a commencé – ou plutôt recommencé – en mai 2016 au festival Mawazine – Rythmes du monde à Rabat : « Pour ce concert, je voulais me concentrer sur l’aspect mystique de ces chants, les faire entendre très simplement. »
Ce concert vient une quinzaine d’années après la sortie de l’album Khalwa, déjà consacré aux chants sacrés d’Algérie, avec des arrangements et une direction musicale d’Henri Agnel. À l’époque, dans le contexte extrêmement tendu de l’Algérie déchirée par la guerre civile, Houria Aïchi veut rendre une voix à la simplicité de la piété populaire menacée par le rigorisme islamiste. À cette époque, après deux albums consacrés aux chants des Aurès, elle aborde pour la première fois un répertoire pan-algérien. Pendant plusieurs années, elle portera ces chants dans de longues tournées la menant jusqu’aux États-Unis, confirmant sa place singulière d’artiste algérienne portant à travers le monde les traditions d’une nation qui ne parvient pas toujours à prendre conscience de leur richesse.
Après le concert de 2016, Houria Aïchi reprend donc le répertoire constitué en 2001, l’enrichit de nouveaux titres et travaille avec Mohammed Abdennour à une approche musicale épurée. Sa réinterprétation soliste de chants souvent pratiqués en chœur va aussi dans ce sens, y compris dans les emprunts à la confrérie Aïssaoua de Constantine (les chants de transe Sidi Slimane et Khanouia-Sidi Rached) ou dans l’air des Aurès qui accueille le retour des pèlerins de la Mecque, El Houjjaj. Elle livre aussi une interprétation libre de l’ahellil, tradition saharienne dans laquelle les musiciens, une fois par an, se réunissent du coucher au lever du soleil pour chanter la gloire d’Allah et du prophète, puise dans la tradition algéroise avec El Hachemi-Mohammed, père de Kacem ou dans celle des confréries soufies de Mostaganem avec Ziara… Une vision limpide de répertoires toujours vivants mais forcément en danger dans une société tiraillée entre uniformisation religieuse et sécularisation. Et, par une grande voix d’artiste passionnée, une noble vision de la musique des gens…
Translation - English Houria Aïchi – Mystic songs from Algeria
There’s a word that Houria Aïchi tends to use frequently as she discusses her latest album: “people”. However it’s neither a political ploy nor the stance of a coyly learned musician. Indeed, her singing belongs very much to people, as “songs Algerians sing to express their spirituality and love of the Prophet and the saints of Islam, expressing the people’s devotion to their faith.”
Strictly speaking, the songs are not religious, since their lyrics do not cite the sacred Quranic sura. They are all anonymous works, handed down according to oral tradition. These songs for weddings, funeral wakes and circumcision festivals often reverberate like the profane folk songs of people’s everyday lives, celebrating love, roses or decent harvests. These, however, are wholly dedicated to such subjects as the greatness of Allah, Sidi Amar exorcising the possessed and the angel Gabriel’s kindness.
Hailing from Batna, a small town nestling in the mountains, Houria Aïchi naturally reprises songs of the Aures, yet also draws on traditions in Constantine, Algiers and western Algeria. Her sources are not scholarly books, rather, she collects works, each with its own story, as when a friend she bumps into in Paris offers her a recording of songs performed on the night before her mother’s funeral, in which she finds Mewlana-Impossible oubli; then her flautist Saïd Nissia suggested Atsaligh, a popular devotional song from Kabylie.
This album come four years after her previous work Renayate, which dipped deep into the Algerian people’s repertory, featuring songs by hugely popular singers (Fadhéla Dziria, Cherifa, Zoulikha, Djur Djura, Chaba Fadela, Meriem Fekkai, Aïcha Lebgaa, Cheikha Rimitti and Saloua), whose songs evoking love, exile, war and solitude were passed around as cassettes on the fringes of official Algerian media, weaving a tapestry of popular culture ranging from sophistication to bawdiness, poetry to realism. The El Gusto Orchestra of Algiers’ Artistic Director, Mohammed Abdennour (aka Ptit Moh) was already handling the arrangements.
This time, however, the urbanite shaabi’s cast of instruments has been discarded. These songs have been radically pared back down to vocals, percussion, hand-clapping and the merry instruments of village fetes and brotherhood celebrations. It all started – or rather started anew – at the May 2016 Mawazine Festival Rhythms of the World, in Rabat: “For this concert, I wanted to concentrate on the mystical aspect of these songs, to impart them in all simplicity.”
This concert came some 15 years after the release of the album Khalwa, featuring sacred Algerian songs, directed and arranged by Henri Agnel. Against the highly-charged backdrop of Algeria then torn apart by civil war, Houria Aïchi aimed to render the people’s simple piety threatened by Islamist rigidity. After two albums of songs from the Aures, she now ventured into a pan-Algerian repertory for the first time. For several years, she performed these songs on long tours, even in the US, consolidating her singular position as an Algerian artist sharing throughout the world, the traditions of a nation as yet unaware of just how rich it is.
After her 2016 concert, Houria Aïchi reprised the repertory assembled in 2001, adding new numbers and working again with Mohammed Abdennour to achieve the bare-bones effect. Her solo versions of songs often performed by choirs also fits this approach, as in songs borrowed from the Aissawa brotherhood in Constantine (trance-inducing chants such as Sidi Slimane and Khanouia-Sidi Rached) and in El Houjjaj, an Aures air welcoming pilgrims back from Mecca. She also freely interprets Ahellil, a Saharan tradition whereby musicians gather once a year to sing the glories of Allah and His Prophet from sunset to sunrise; celebrates Algiers tradition with El Hachemi-Mohammed, père de Kacem and that of Sufi brotherhoods in Mostaganem with Ziara. A clear vision of repertories that remain vibrant yet are obviously endangered in a society torn between religious conformism and secularisation. The tremendous voice of a fervent artist narrates a lofty vision of people’s music.
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Master's degree - ESIT, Paris, France
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Je vois mon métier comme une vitrine anglophone du talent français. C'est sans doute ma passion pour la langue et la culture françaises qui a déterminé ma spécialisation dans tous les domaines culturels et créatifs où la France fait fort, de l'art, la musique et l'architecture, au cinéma et la littérature, en passant par la mode et les textiles, les cosmétiques et les produits de beauté, le parfum, la coiffure, sans oublier bien sûr la gastronomie, le vin et l'agriculture, notamment biologique, ainsi que le développement durable.
Je m'efforce non seulement de rendre tout le talent et le savoir-faire de mes clients avec justesse mais de le faire avec panache.