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French to Spanish: Refugiados en Chipre: un país desamparado General field: Art/Literary Detailed field: Journalism
Source text - French Réfugiés : Chypre, seule au monde
Alors que les demandeurs d'asile se heurtent à l’incertitude et à la complexité de la bureaucratie, la République de Chypre, elle, se dit dépassée par les flux. Jusqu'à devenir submergée ?
À Kofinou, le centre de réception pour les demandeurs d’asile, des conteneurs préfabriqués scindent les collines en deux. À une demi-heure au sud de Nicosie, la capitale, au milieu des prairies denses et luxuriantes, ils détonnent avec leurs structures recouvertes de graffitis et de dessins d’enfants. À l’intérieur, des personnes venues d’ailleurs se tassent pour dormir. Car c’est là que le gouvernement chypriote a choisi d’héberger des réfugiés dont la plupart viennent du Moyen-Orient et d’Afrique.
L'impossibilité d'une île
Ce matin là, la pluie martèle les toits. Dans un des conteneurs, une jeune Somalienne de 18 ans devenue majeure vient de déposer ses valises après avoir quitté un camp pour mineurs non accompagnés situé dans une autre ville, à Larnaca. Au même moment, des tensions éclatent lorsqu’un groupe de dix personnes proteste contre le refus de leur demande d’asile et du statut de réfugié. Il aura fallu l’intervention de la police chypriote pour maîtriser la situation. Le personnel paraît débordé. Ce n’est pas la première fois. Le camp a déjà connu des débordements. En février 2018, une quinzaine de réfugiés politiques se sont soulevés contre les conditions d’hébergement, le non-paiement de leur allocation et ont mis le feu à plusieurs endroits du centre.
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Depuis ces débordements, le centre n’accueille plus des hommes célibataires mais privilégie les familles et les femmes seules. Des efforts considérables ont été déployés pour améliorer les conditions à Kofinou. Bien que l’on ne connaisse pas le coût exact, les mesures prises par le gouvernement chypriote ont principalement consisté à améliorer et à réparer les infrastructures, ainsi qu’à augmenter le personnel administratif. Environ 1,7 millions d’euros d’aides européennes sont déboursées chaque année pour Kofinou. Initialement, le centre, géré par l’État depuis 2004, pouvait accueillir un maximum de 120 personnes. Dix ans plus tard, face à une arrivée massive de réfugiés, les autorités ont dû élargir le périmètre pour un endroit qui héberge désormais plus de 400 migrants. Soit l’un des plus grands camps d’Europe ramené à la superficie du pays.
En raison de sa proximité avec le Moyen-Orient, l’île méditerranéenne connaît une crise migratoire croissante. Les réseaux de passeurs profitent de la partition de Chypre. Selon le Asylum Information Database (AIDA) le nombre de demandes d'asile à Chypre a considérablement augmenté ces dernières années, avec 2 871 en 2016, 4 459 en 2017 et 7 761 en 2018, faisant de Chypre le premier pays en nombre de demandes par habitant (pour une population d’environ un million d’habitants, ndlr) parmi les 28 États membres de l'UE, suivie par la Grèce, Malte et le Luxembourg. La tendance à la hausse s'est poursuivie au début de l’année 2019. 1 090 personnes ont postulé en janvier 2019, contre 440 en janvier 2018. Chypre considère qu’elle a largement atteint les limites en matière d’accueil comparé aux autres pays européens. D’ailleurs, le gouvernement n’hésite plus à serrer la visse quand il s’agit de traiter l’asile. L’année dernière, il refusait plus de la moitié des demandes.
Chypre est encore loin des situations infernales de ses pays voisins comme la Grèce. Il n’empêche : fouler le sol de Kofinou vous confronte à des questions de dignité humaine. Dans les conteneurs, l’odeur est nauséabonde. En plus du partage des toilettes, les réfugiés sont parfois 4 à dormir dans une chambre de 5 mètres carrés. Nina * (les prénoms ont été modifiés pour protéger l’identité des personnes interrogées, ndlr) jeune Camerounaise de 25 ans, partage depuis un an cette petite pièce avec trois autres femmes, en élevant un bébé de 4 mois.
Lorsqu’elle tente de fuir les militaires au Cameroun, Nina vit d’horribles représailles. « J’ai été violée deux fois, une fois par les militaires et une fois dans un hangar abandonné en Libye où tous les réfugiés blancs et noirs étaient entassés dans des conditions atroces. J’ai marché du Cameroun au Niger puis du Niger en Libye, j’ai traversé le désert à pieds et je suis partie en bateau depuis la Tunisie et arrivée à Chypre. J’ai donné naissance à mon enfant dans ce camp, ici à Chypre », raconte-t-elle en regardant tendrement son fils. Nina confie qu’elle a pensé plusieurs fois au suicide. « Je réfléchis sans cesse à ce que je vais pouvoir dire à mon enfant lorsqu’il me demandera qui est son père », lâche-t-elle les larmes aux yeux.
L’aide qu’elle touche s’élève à la modique somme de 150 euros par mois. Les emplois disponibles pour les demandeurs d’asile sont souvent très précaires. Délaissés par les services publics, les réfugiés sont livrés à eux-mêmes et n’ont pas d’autre choix que de trouver un travail dans l’agriculture ou la gestion des déchets. Nina, elle, n’a qu’une seule option, travailler comme aide à domicile permanente, mais avec un enfant en bas âge, la tâche se révèle impossible. Elle s’estime chanceuse. Souvent, les femmes les plus fragilisées sombrent dans la prostitution.
« Nous sommes sur une île. Les réfugiés partent plus difficilement. Et nous prenons toute la pression »
À Chypre, les demandeurs d’asile ne peuvent s'enregistrer auprès du gouvernement seulement s'ils ont une adresse fixe et un contrat de location. Aussi, le processus de demande d’asile peut prendre des années. Comme Nina, Mohammed *, sa femme Armena * et leurs deux fils âgés de sept et huit ans sont dans l’attente depuis plus d’un an d’une vie meilleure. Ils rêvent de s’installer en Allemagne ou au Canada, considérés comme deux Eldorados pour la plupart des réfugiés.
De la même manière que la plupart des Syriens demandeurs d’asile à Chypre, mais contrairement à la Grèce, les migrants débarqués sur l’île n’ont pas le statut de réfugié. Ils bénéficient seulement d’une protection subsidiaire. Résultat ? Ils n’ont toujours pas de passeport et ne peuvent pas voyager à l’étranger. « Nous n’abandonnerons pas l’idée d’aller vivre à l’étranger. Nous avons besoin de l’aide du gouvernement chypriote », s’insurge Mohammed. Ils n’ont pas vraiment de quoi pouvoir se payer un logement non plus. Pour Mohammed et sa famille, l’aide s’élève en tout et pour tout à 1 000 euros. Beaucoup de réfugiés syriens se sont intégrés dans la société chypriote mais le montant des loyers à Chypre pour un logement convenable peut s’élever à 600 euros par mois. En attendant une meilleure situation, leurs enfants vont à l’école des environs et s’expriment parfaitement en grec.
Le spectre de l'extrême droite
Mohammed et sa famille ont dû fuir à pieds la situation à Idlib, en Syrie, avant de rejoindre la frontière turque. Une fois en Turquie, ils sont restés deux mois dans les camps, et le père de famille a dû dégager 10 000 dollars pour payer des passeurs et rejoindre, à l’origine, une autre destination que Chypre. « Les passeurs se sont joués de nous. Notre machine s’est arrêtée trois fois en mer, c’était un vieux bateau. Il y avait cinq enfants à bord et une femme enceinte », raconte Armena. Après deux jours de frayeurs en mer, le bateau qui devait arriver à Paphos dans le sud de l’île a dévié au Nord à cause d’une tempête.
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Pour le chef du service d’asile de la République de Chypre rattaché au ministère de l’Intérieur, Stavros Christofi, « si on observe une diminution du nombre des arrivées dans le reste de l’Europe, à Chypre ça ne désemplit pas ». Il poursuit : « La redistribution des demandeurs d’asile n’avance pas. Les flux sont si importants que nous essayons de réagir. Mais dire que nous sommes prêts face à la crise est un mensonge, nous manquons sérieusement de moyens. Nous sommes sur une île. Les réfugiés partent plus difficilement. Et nous prenons toute la pression ».
Selon le service d’asile, 60% des demandeurs d’asiles qui arrivent à Chypre empruntent les routes aériennes ou maritimes pour arriver au Nord de l’île. Autrement dit, dans une partie du pays seulement gouvernée par Ankara. Compte tenu de la situation politique de l’île et l’occupation de la partie Nord par l’armée turque, l’accueil des personnes venant de cette partie constitue une opération délicate pour les autorités chypriotes. La République de Chypre, n’ayant aucune relation diplomatique avec son voisin du Bosphore depuis l’invasion de 1974, le pays n’est pas en mesure de mener des négociations et exhorte donc l’Union Européenne à faire pression sur le gouvernement turc. « Alors que l’accord UE-Turquie de 2016 sur les migrants a été respecté avec la Grèce, la Turquie ne l’a pas appliqué à Chypre. L’Union Européenne doit contrôler le flux dans ce pays », estime Stavros Christofi.
La République de Chypre compte bien renouveler une demande d’aide auprès de l’UE pour l’année 2019 et dégager de l’argent pour la formation d’un nouveau centre de réception. Car la crise des réfugiés à Chypre aura suscité de nombreuses hostilités, comme en novembre 2018 où les habitants du village de Zygi se sont opposés à la décision du gouvernement d’implanter un centre pour mineurs réfugiés non-accompagnés dans un camp militaire abandonné. Les riverains s’inquiétaient que des enfants migrants puissent fréquenter l’école locale. Les résidents de Zygi, ainsi que les membres du conseil de la communauté, avaient reçu le soutien de la part du parti néo-nazi Elam, connu pour sa position extrêmement ferme à l’encontre des migrants. À l’approche des élections européennes, le parti qui avoisine les 10%, et qui selon les sondages pourrait même briguer un siège au Parlement européen, compte bien surfer sur cette vague. Une vague qui pourrait submerger tout un pays.
Photo de couverture : (cc)dimitrisvetsikas1969/flickr
* Les noms ont été changés.
Translation - Spanish Refugiados en Chipre: un país desamparado
Mientras los solicitantes de asilo se enfrentan a la incertidumbre y a la complejidad de la burocracia, la república de Chipre afirma estar desbordada por los flujos migratorios. ¿Cómo pueden los chipriotas gestionar la llegada de refugiados de manera efectiva?
En Kofinou, el centro de recepción para los solicitantes de asilo dispone de contenedores prefabricados que dividen las colinas en dos. Unos cuarenta kilómetros al sur de Nicosia, la capital, en medio de inmensas praderas densas y exuberantes, estas estructuras desentonan con sus grafitis y dibujos infantiles. En su interior, hay personas llegadas de muy lejos que duermen como sardinas enlatadas. Este es el lugar que ha elegido el gobierno chipriota para alojar a los refugiados, en su mayoría provenientes de Oriente Medio y África.
La imposibilidad de una isla
Despunta el día y la lluvia repiquetea sobre los techos. En uno de los contenedores, una joven somalí acaba de instalarse tras haber dejado un campo para menores no acompañados que se sitúa en la ciudad de Lárnaca, ya que acaba de cumplir 18 años y, por tanto, es mayor de edad. En ese mismo momento, surgen tensiones. Un grupo de diez personas protesta contra el rechazo de su solicitud de asilo: no los considerarán como refugiados y tendrán que volver a sus países. La policía chipriota tiene que intervenir para controlar la situación. El personal parece desbordado. No es la primera vez. Ya ha habido otros incidentes en este campo. En febrero de 2018, unos quince refugiados políticos se sublevaron contra las condiciones de alojamiento y el impago de sus subsidios e incendiaron varios lugares del centro.
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Desde estos incidentes, el centro ya no acoge a hombres solteros y prioriza la acogida de familias y mujeres solas. Se han realizado esfuerzos considerables por mejorar las condiciones aquí en Kofinou. Aunque no se conozca el coste exacto, las medidas tomadas por el gobierno chipriota se han orientado principalmente a mejorar y reparar las infraestructuras y a aumentar el personal administrativo. Cada año, la Unión Europea desembolsa aproximadamente 1,7 millones de euros en ayuda financiera para Kofinou. En un principio, el centro, administrado por el Estado desde 2004, podía acoger un máximo de 120 personas. Diez años más tarde, ante una llegada masiva de refugiados, las autoridades tuvieron que ampliar las dimensiones del lugar, el cual acoge actualmente a más de 400 migrantes. Es decir, se trata de uno de los campos más grandes de Europa comparado con la superficie del país que lo acoge.
La isla mediterránea atraviesa una creciente crisis migratoria a causa de su cercanía con Medio Oriente. Las redes de traficantes de personas se aprovechan de la situación geográfica de Chipre. Según el Asylum Information Database (AIDA), el número de solicitudes de asilo en Chipre ha aumentado considerablemente durante los últimos años: 2.871 en 2016, 4.459 en 2017 y 7.761 en 2018. Esto hace de Chipre el país con el mayor flujo de inmigrantes por número de habitantes (aproximadamente un millón) de los 28 Estados miembros de la UE, seguido por Grecia, Malta y Luxemburgo. Esta tendencia se mantuvo en alza a principios de 2019. 1.090 personas postularon en enero de 2019, frente a 440 en enero de 2018. Chipre considera que ha superado ampliamente sus límites en materia de acogida en comparación con otros países europeos. Por eso, el gobierno ya no duda en adoptar una postura más severa con respecto al derecho de asilo. El año pasado rechazó más de la mitad de las solicitudes.
Chipre aún está lejos de las situaciones infernales que experimentan países vecinos como Grecia. Sin embargo, basta con pisar el suelo de Kofinou para confrontarse a cuestiones de dignidad humana. En los contenedores, el olor es nauseabundo. Además de compartir el baño, en una habitación de 5 metros cuadrados pueden dormir hasta 4 refugiados. Desde hace un año, Nina (los nombres han sido modificados para proteger la identidad de las personas entrevistadas), una joven camerunesa de 25 años, comparte una de estas pequeñas habitaciones con otras tres mujeres y su bebé de 4 meses.
Al intentar huir de los militares de Camerún, Nina sufrió horribles represalias. "Me violaron dos veces, una vez los militares y otra vez en un cobertizo abandonado en Libia, donde había refugiados blancos y negros amontonados en condiciones atroces. Caminé de Camerún hasta Níger, después de Níger hasta Libia, atravesé el desierto a pie y crucé en barco de Túnez a Chipre. Di a luz a mi hijo en este campo, aquí en Chipre", nos cuenta, mientras mira a su hijo con ternura. Nina confiesa que pensó varias veces en suicidarse. "No puedo dejar de pensar en qué voy a decirle a mi hijo cuando me pregunte quién es su padre", se lamenta, con lágrimas en los ojos.
La ayuda que recibe se limita a 150 euros al mes. Los empleos disponibles para los solicitantes de asilo suelen ser muy precarios. Abandonados por los servicios públicos, los refugiados están abandonados a su suerte y no tienen más alternativa que buscar trabajo en el campo o en la recolección de residuos. A Nina solo le queda una opción: trabajar como empleada doméstica permanente. Pero eso resulta imposible con un niño pequeño. Sin embargo, se considera afortunada: las mujeres más vulnerables a menudo terminan prostituyéndose.
"Estamos en una isla. A los refugiados les resulta más difícil irse de aquí y nosotros tenemos que lidiar con toda la presión."
En Chipre, los solicitantes de asilo solo pueden registrarse si poseen una dirección fija y un contrato de alquiler. Por eso, el proceso de solicitud de asilo puede llevar años. Al igual que Nina, Mohammed, su mujer Armena y sus dos hijos de siete y ocho años están a la espera de una vida mejor desde hace más de un año. Sueñan con instalarse en Alemania o en Canadá, dos países considerados como "El Dorado" por la mayoría de los refugiados.
Como la mayor parte de los solicitantes de asilo sirios que llegan a Chipre (a diferencia de la situación en Grecia), los migrantes que desembarcan en la isla no tienen estatuto de refugiados. Solo tienen derecho a una protección subsidiaria. ¿Cuál es el resultado? No siempre tienen pasaporte y no pueden viajar al extranjero. "No vamos a renunciar a la idea de vivir en otro país. Necesitamos la ayuda del gobierno chipriota", protesta Mohammed. Tampoco tienen dinero suficiente para pagar un alquiler. El monto total de la ayuda que reciben Mohammed y su familia se eleva a 1.000 euros. Muchos refugiados sirios se han integrado a la sociedad chipriota pero el coste de un alquiler en Chipre para una vivienda decente puede alcanzar los 600 euros por mes. Mientras esperan una mejor situación, sus hijos van a la escuela más cercana y se expresan perfectamente en griego.
El fantasma de la extrema derecha
Mohammed y su familia tuvieron que huir a pie de la ciudad siria de Idlib, antes de alcanzar la frontera turca. Al llegar a Turquía, permanecieron dos meses en los campos, y el padre de familia tuvo que entregar 10.000 dólares a los traficantes que, en principio, debían llevarlos a un destino diferente a Chipre. "Los traficantes nos manipularon. Nuestra embarcación se detuvo tres veces en alta mar, era un viejo barco. Había cinco niños a bordo y también una mujer embarazada", cuenta Armena. Tras dos días aterradores en el mar, el barco, que debía llegar a Pafos, al sur de la isla, se desvió hacia el norte a causa de una tormenta.
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Para Stavros Christofi, el jefe del servicio de asilo de la república de Chipre, que depende del ministerio del Interior, "si bien se advierte una disminución del número de migrantes en el resto de Europa, en Chipre la situación no mejora". Agrega: "La redistribución de los solicitantes de asilo no progresa. Los flujos son muy importantes y hacemos lo que podemos. Pero afirmar que estamos listos para hacer frente a semejante crisis es una mentira, no tenemos recursos suficientes. Estamos en una isla. A los refugiados les resulta más difícil irse de aquí y nosotros tenemos que lidiar con toda la presión."
Según el servicio de asilo, 60% de los solicitantes que llegan a Chipre se encaminan hacia el norte de la isla por rutas aéreas o marítimas. En otras palabras, hacia una parte del país gobernada únicamente por Ankara. Dada la situación política de la isla y la ocupación de la parte norte por el ejército turco, la acogida de personas provenientes de esta parte constituye una operación delicada para las autoridades chipriotas. Al no conservar ningún tipo de relación diplomática con su vecino del Bósforo desde la invasión de 1974, la república de Chipre no está en condiciones de llevar a cabo negociaciones y por lo tanto exhorta a la Unión Europea para que ejerza presión sobre el gobierno turco. "El acuerdo de 2016 entre la UE y Turquía acerca de los migrantes ha sido respetado con Grecia, pero Turquía no lo ha aplicado en el caso de Chipre. La Unión Europea tiene que controlar el flujo de migrantes en nuestro país", estima Stavros Christofi.
La república de Chipre tiene planeado renovar su solicitud de ayuda ante la UE para el año 2019 y recibir fondos para la creación de un nuevo centro de recepción. La crisis de los refugiados ya ha suscitado numerosas hostilidades en este país, como en noviembre de 2018, cuando los habitantes de la aldea de Zygi se opusieron a una decisión del gobierno que consistía en instalar un centro para menores refugiados no acompañados en un campamento militar abandonado. A los vecinos les preocupaba que los niños migrantes fueran a la escuela local. Tanto los residentes de Zygi como los miembros del consejo de la comunidad recibieron apoyo por parte del partido neonazi Elam, conocido por su postura extremadamente hostil contra los migrantes. A pocos días de las elecciones europeas, este partido que ha alcanzado el 10% de intenciones de voto, y que según los sondeos podría incluso aspirar a un escaño en el Parlamento Europeo, no duda en sacar provecho de esta oleada de inmigrantes. Una oleada que podría sumergir a todo un país.
Foto: (cc)dimitrisvetsikas1969/flickr
* Los nombres han sido modificados.
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