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French to English: Le plurilinguisme: un atout au service de l'entreprise General field: Social Sciences
Source text - French Conférence débat du 31 mars 2011 à l’université Antilles-Guyane
Le plurilinguisme : un atout au service de l’entreprise
La mondialisation de l’économie et l’accélération des échanges ont fortement contribué à rendre incontournable la maîtrise d’une ou de plusieurs langues étrangères. Désormais les parents ont à cœur de donner à leurs enfants les moyens de s’approprier très précocement une langue étrangère pour renforcer leurs chances de bénéficier d’une insertion professionnelle réussie. De même des cadres en exercice, tout autant que des employés et des agents de toutes catégories, entreprennent de renouer avec l’apprentissage des langues étrangères dont les souvenirs scolaires restent trop souvent flous et incertains, pour être plus à même d’évoluer dans leurs carrières, voire de décrocher un poste à l’international.
Il ne fait pas de doute que dans un tel contexte l’imaginaire du plurilinguisme reste prégnant : chacun se plaît à se réinventer bilingue, évoluant aisément d’une langue à l’autre, sans frein ni entrave. On peut cependant s’étonner que l’aspiration à la maîtrise des langues étrangères apparaisse tout à la fois comme centrale et périphérique. Centrale, car l’envie de s’approprier la langue est réelle ; périphérique en ce que les candidats à l’apprentissage d’une langue ont souvent envie de maîtriser cette langue étrangère comme atout supplémentaire sur leur CV, sans envisager pour autant d’en faire leur métier ni de valoriser les atouts qu’offre une telle expérience. S’il en est ainsi, c’est qu’on oublie trop souvent qu’apprendre une langue étrangère ne se résume pas à accumuler du vocabulaire, à enregistrer des règles de grammaire ou à avoir une connaissance globale des us et coutumes du pays. Un tel apprentissage suppose au contraire une capacité particulière à entrer en relation avec l’autre (Edouard Glissant n’est pas loin), dans le respect de sa singularité et de sa différence.
Apprendre une langue est donc d’abord une expérience de l’altérité, une démarche de décentrement, de renoncement à la toute-puissance de sa culture, de son “soi”. Si l’on abordait l’apprentissage sous cet angle, plutôt que sous celui de la conquête de nouveaux territoires (je maîtrise ta langue, donc je te maîtrise, toi), il apparaîtrait évident que les “plurilingues” sont des personnes qui disposent en quelque sorte de pré-compétences interculturelles, qu’il s’agisse de communication, de médiation, de dialogue interculturels. Les “plurilingues” sont en effet comme portés par une langue maternelle (ou matricielle) qui s’ouvre progressivement aux imaginaires des autres langues, ce qui les fait se confronter à la relativité de leur culture, à son incomplétude fondamentale, à son besoin de l’autre-langue/culture.
Nombre d’entreprises se privent à tort de potentiels aussi singuliers, simplement parce que l’accent est mis sur la maîtrise linguistique, plus que sur les compétences interculturelles qui l’accompagnent et lui donnent sens. Un diplômé en langues étrangères est aussi, voire d’abord, un passeur de cultures, un expert en matière de dialogue intra-culturel et interculturel, capable d’instaurer entre les personnalités et les profils multiples qui s’entrecroisent au sein d’une entreprise, un climat de tolérance, d’écoute et de respect mutuels. A l’heure où le quotient émotionnel (QE) est en train de concurrencer le quotient intellectuel (QI), où un des critères essentiels de la bonne santé d’une entreprise est la qualité des conditions de travail, garant de la convivialité qui y règne, les diplômés en langues et cultures étrangères gagneraient à être courtisés par les présidents directeurs généraux. Qu’il soit question de mener à bien des activités de traduction, d’interprétariat, de rédaction ou de communication en langue étrangère, partout, ces diplômés sauront aller au-delà de la dimension technique pour entrer dans la dimension symbolique qui structure tous les échanges humains. De même, leur savoir-faire en matière de connaissances des profils culturels, de kinésique, d’imaginaires et de représentations historico-culturelles pourront être mis à profit pour appréhender tout un chacun dans sa spécificité sans l’y enfermer ni l’y réduire pour autant. Il y a là une vraie richesse pour l’entreprise de demain qui se veut tout à la fois rentable et humaniste.
Corinne Mence-Caster
Translation - English A Conference-debate at The University of the French Antilles and French Guyana on the 31st March 2011
Multilingualism: A valuable business asset
Economic globalisation and the increasing pace of international exchange have been important factors in making the mastery of one or more foreign languages a must. Parents are now determined to give their children the opportunity to start learning a foreign language early on in order to maximise their chances in the job market later in life. Having usually forgotten the languages they studied at school, staff members at every level from managers to employees are finding their way back into learning foreign languages, with a view to progressing in their careers or even finding a position abroad.
There is no doubt that given this context people are attracted to the idea of multilingualism: they like to imagine themselves bilingual, switching easily from one language to another without difficulty or hindrance. It might therefore come as a surprise that the ambition to master foreign languages appears both real and superficial. Real because the desire to actually use the language is genuine; superficial because prospective language learners often wish to learn a foreign language simply as a way of enhancing their CV, with no intention of making a career out of it or even taking full advantage of what such an experience might offer. If this is indeed the case it is because we all too often forget that learning a foreign language is not just about accumulating vocabulary, memorising grammar rules or having a broad idea of a country’s norms and customs. On the contrary, real language learning assumes that special ability to develop a rapport with others (the spirit of Edouard Glissant lives on) whilst respecting a person’s individuality and difference.
Learning a language, therefore, is first and foremost an experience of otherness, a process of decentralisation, of renouncing the omnipotence of one’s own culture, of one’s ‘self’. If we approach language learning from this angle rather than looking to conquer new territory (I have mastered your language therefore I can master you too) it would seem obvious that ‘polyglots’ are people who can offer a sort of pre-programmed intercultural competence, whether in terms of communication, mediation or intercultural dialogue. It is as if ‘polyglots’ are carried along by a maternal or native language which gradually opens up to the perceptions of other languages, leading them to confront the relativity of their own culture, of its fundamental insufficiency, its need for other languages/cultures.
Many businesses make the mistake of missing out on such exceptional potential simply because more emphasis is placed on linguistic mastery than on the intercultural competence which goes with it and gives it meaning. A language graduate is also, or indeed, above all, a cultural courier: an expert in intracultural and intercultural dialogue, capable of establishing a climate of tolerance, exchange and mutual respect amongst the different personalities and profiles who find themselves working together within any business. At a time when EI (emotional intelligence) is growing in importance in relation to IQ (intelligence quotient) and, when one of the essential criteria for the success of a company is the convivial atmosphere of a positive working environment, company presidents or managing directors would do well to court graduates of foreign languages and cultures. Whether it’s a question of successfully undertaking translation, interpreting or written or oral communication in a foreign language, these graduates will know how to move beyond the technical dimension into that symbolic dimension which underlies all human interaction. What’s more, their knowledge of cultural identities, including non-verbal aspects of communication and how people perceive the world around them, as well as historical/cultural representations, can serve to discern each person’s uniqueness without being reductive or pigeon-holing them. This constitutes a real resource for those businesses of the future which would like to be both profitable and human.
Corinne Mence-Caster
Translated from the French by Annie Batten
French to English: Focus on Tourism (magazine article) General field: Other Detailed field: Tourism & Travel
Source text - French FOCUS Tourisme
Relance du tourisme en Martinique : une mobilisation forte
Lors de son séjour aux Antilles début janvier, Nicolas Sarkozy a présidé à l’hôtel La Batelière (Schœlcher) une table ronde autour du tourisme et du développement économique. Un signal fort avec l’annonce de plusieurs mesures dont l’ouverture en novembre prochain d’une desserte hebdomadaire au départ de Roissy vers les Antilles. La saison touristique 2011 a plutôt bien commencé mais beaucoup reste à faire…
Les 5 principaux points concernant la relance du tourisme en Martinique :
- Une urgence : la Martinique a perdu en 10 ans près de la moitié de ses touristes (près d’un million en 1999, 570 000 en 2009), 26 hôtels ont fermé (soit 1 000 chambres), le nombre de croisiéristes qui y font escale a été divisé par cinq. Sur 403 000 habitants, 4 500 personnes seulement travaillent dans le secteur du tourisme. La Martinique ne représente que 2,5 % du tourisme antillais, loin derrière la République dominicaine et Cuba, qui attirent respectivement 22,7 % et 13,8 %. Et pourtant Nicolas Sarkozy estime que “le tourisme est une évidence pour la Martinique”. Il a rappelé son potentiel important (naturel et culturel). D’autre part, “servir n’est pas s’asservir. Ce qui aliène c’est le chômage, la pauvreté, le manque de formation ou encore le manque de culture”, a-t-il indiqué. De son côté, Yann Montplaisir (Club Med et la Batelière), a regretté que “le tourisme assure le développement dans toutes les îles de la Caraïbe, sauf chez nous”. Il y a urgence à changer la donne.
- Une unité affichée : les professionnels et les élus martiniquais montrent une volonté forte, commune et cohérente de faire du tourisme l’un des piliers de la relance économique martiniquaise. Karine Roy-Camille, présidente du Comité martiniquais du Tourisme, a indiqué que “tous étaient réunis pour relever ce grand défi” et indiqué que “le train du tourisme est en marche”, en demandant au Président “d’être à nos côtés”. Serge Letchimy a souhaité que l’engagement de l’Etat soit inscrit dans un contrat de projet.
- Une nouvelle desserte aérienne : Nicolas Sarkozy a officiellement annoncé l’ouverture à partir de novembre 2011 d’une desserte directe hebdomadaire assurée par Air France (pourtant très réticente) vers Pointe-à-Pitre et Fort-de-France au départ de Roissy. Une demande formulée par de nombreux professionnels pour diversifier les marchés émetteurs (constitués à 85 % de métropolitains actuellement) et pour attirer une clientèle européenne en facilitant les correspondances. “Air France a accepté de prendre le risque d'une liaison directe depuis Roissy mais, cette fois-ci, je veux que ce soit un succès”, a prévenu le Président. “Je ne veux pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets” faisant allusion à l’expérience malheureuse entre 2003 et 2005 (pour rappel, Air France avait perdu quelques millions d’euros à cette époque).
- Un besoin de formation : Nicolas Sarkozy a insisté à plusieurs reprises sur l’urgence et l’importance d’améliorer la formation des jeunes et des professionnels du tourisme. Il a formulé 3 propositions : nouer un partenariat avec une grande école hôtelière métropolitaine (le CFA Médéric, à Paris, a depuis cette table ronde signé un partenariat avec des écoles de Martinique), développer un master professionnel à l’université Antilles-Guyane sur la gestion et l’accueil des touristes et mettre en place un système novateur de formation à destination des employés lors de la phase de rénovation des équipements hôteliers pour lesquels ils travaillent. “La réussite de cette relance ne dépend pas seulement des capitaux que l’on mettra dans les équipements touristiques mais également de la qualité des personnels qui y travaillent”, a-t-il dit. Parallèlement, Nicolas Sarkozy a plaidé “pour une autre pratique du dialogue social dans nos îles. Au quotidien, il est important qu’on apprenne à s’écouter, à progresser ensemble afin que tout le monde profite de la prospérité.”
- Aides financières sous conditions : Nicolas Sarkozy a annoncé la nomination imminente d’un médiateur du tourisme aux Antilles et la réalisation d’un audit pour mettre à plat la situation sociale et fiscale (deux annonces saluées par Serge Letchimy). A l’issue de cet audit, sera étudiée la possibilité de baisser encore les charges et de revoir les plafonds d’exonération. De même, il se dit prêt à aller plus loin concernant les aides à la rénovation. Quant aux dettes colossales des hôtels s’élevant à 30 millions d’euros fin 2010, “nous étudierons au cas par cas l’effacement des dettes”, a-t-il indiqué, mais “je n’envisage pas un effacement de façon indifférenciée”, rappelant au passage que seuls 30 % des groupes hôteliers parviennent bien à s’acquitter de leurs charges. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a indiqué que l’Etat était prêt à participer au financement de la rénovation de la piste de l’aéroport de Fort-de-France pour pouvoir y accueillir les Airbus A380 (qui permettraient d’augmenter le nombre de passagers et donc de faire baisser les tarifs de l’ordre de 20 à 25 %). “Mais je ne veux pas juste un équipement pour faire bien. Il faut définir un projet réunissant la CCIM, les compagnies aériennes et les collectivités.” Même chose pour Saint-Pierre, “nous sommes prêts à vous aider à faire le quai mais il faut que cela s’accompagne d’un vrai projet avec des aménagements routiers, des infrastructures, des taxis et pourquoi pas une zone duty free”. Nicolas Sarkozy a conclu sur une note optimiste : “si la mobilisation comme celle affichée aujourd’hui se poursuit, l’Etat sera partenaire”.
Gaëlle Picut
Translation - English Focus on Tourism
The re-launch of Martinique’s tourist industry: all hands on deck
During his stay in the Antilles at the beginning of January 2011, Nicholas Sarkozy chaired a round table discussion on tourism and economic development which took place at the Hotel Batèliere in Schoelcher. This sent a strong message and led to the announcement of several new measures, including additional weekly flights to the Antilles from Roissy-Charles de Gaulle airport, starting next November. The 2011 tourist season has got off to a good start but there is still much to be done...
With regard to boosting tourism in Martinique, five main points were raised:
- The urgency of the situation: In the past 10 years tourist numbers have fallen by almost half, from nearly 1 million in 1999 to 570,000 in 2009. In addition, 26 hotels (offering 1000 rooms) have closed down and there is just one fifth the number of cruise-ship visitors stopping off in Martinique. Only 4,500 people out of Martinique’s 403,000 inhabitants work in the tourist sector and Martinique accounts for just 2.5 % of tourism in the Antilles, placing it far behind the Dominican Republic and Cuba which account for 22.7% and 13.8 % respectively. Yet Nicholas Sarkozy believes that “tourism is a natural choice for Martinique”, reminding of its huge potential in terms of the natural and cultural assets it can offer. He also stated that “to serve is not to be subservient. What alienates people is unemployment, poverty, a lack of training or education”. For his part, Yann Monplaisir, director of the Club Med and Batelière hotels, laments the fact that “tourism is driving development in all the Caribbean islands except here in Martinique”. The situation urgently needs to be turned around.
- Showing a united front: industry professionals and elected leaders are united in showing a strong, clear determination to make the tourist industry one of the cornerstones of economic regeneration in Martinique. Karine Roy-Camille, President of the Martinique Tourism Committee (CMT), has stated that “everybody is working together to rise to this challenge” and that “the tourism project is underway”, whilst asking President Sarkozy to “stand side by side with us”. Serge Letchimy, President of the General Council, suggested that the State’s engagement in the project should be formalised with a project contract.
- New air transport services: Nicholas Sarkozy officially announced the November 2011 launch of a new Air France service linking Point à Pitre and Fort de France to Roissy Charles de Gaulle airport with twice-weekly direct flights. Though the airline itself was extremely hesitant, a number of industry professionals had called for such a service. They believe that it will allow them to diversify their client base (currently 85% of clients are from mainland France) by attracting visitors from other European countries who will henceforth be able get to Martinique with fewer stopovers thanks to the new flights. “Air France has agreed to take a risk in opening the new direct route from Roissy but this time I want it to be a success” warned the President. Referring to the unfortunate period between 2003 and 2005 when Air France made losses of several million Euros on flights to the Antilles, he stated “I do not want the same causes to produce the same effects”.
- The need for better training: Nicholas Sarkozy insisted several times on the importance and urgency of improving training for young people and professionals working in tourism. He made three suggestions:
- That a deal be secured with one of mainland France’s large training centres for professionals of the hotelier trade (since that round table meeting the CFA Mederic training centre in Paris has signed a partnership accord with several local training centres in Martinique)
- The development of a professionally –orientated Masters Degree at the University of the Antilles and French Guyana, focusing on the provision and management of services for tourists.
- The setting up of an innovative continuing professional development programme to be undertaken by employees during scheduled hotel renovation periods.
Nicholas Sarkozy stated “The success of re-launching the tourist industry depends not only on financial investment in tourist facilities but equally on the performance of the personnel who work in them”. At the same time he pleaded for “a different kind of social dialogue in the Antilles. It is important that people learn to listen to each other on a daily basis and to move forward together so that everyone can benefit from greater prosperity”.
- Financial subsidies with conditions attached: Nicholas Sarkozy announced the imminent nomination of a new mediator for the Antillean tourist sector alongside an audit aimed at clarifying the social and fiscal situation, two announcements which were welcomed by Serge Letchimy. On completion of the audit, possible tax reductions and a review of tax exoneration thresholds will be considered. He even suggested that further concessions concerning renovation subsidies might be possible. As for the hotel industry’s colossal debts, which reached 30 million Euros at the end of 2010, he stated “we will consider writing-off debts on a case-by-case basis” but “I cannot envisage debts being written off indiscriminately”, a reminder that only 30 % of hotel groups manage to actually meet their running costs. Furthermore, he indicated that the State was ready to make a financial contribution to the renovation of the airport runway. This will make possible the arrival of Airbus A380 aircraft which carry more passengers, thus the cost of flight tickets could be reduced by 20 to 25%. “But I don’t want this work to be undertaken just for the sake of it. A project which brings together the Chamber of Commerce, airline companies and local authorities must be drawn up”. The same applies to Saint Pierre, “we’re ready to help with the construction of a quay but that must be supported by a concrete project, including infrastructure improvements for cars and taxis and why not even a duty- free zone?” Nicholas Sarkozy concluded on an optimistic note, saying “if the level of commitment that has been demonstrated today continues, the State will participate alongside you”.
Written by Gaelle Picut.
French to English: MARTINIQUE – SAINTE LUCIE, UNE COOPERATION PAR PETITES TOUCHES General field: Other Detailed field: Tourism & Travel
Source text - French RUB CARAIBES
MARTINIQUE – SAINTE LUCIE, UNE COOPERATION PAR PETITES TOUCHES
« Ma mission consiste à incarner l’existence concrète de Sainte-Lucie »
Selon les projections de Keats COMPTON, Consul Général de Sainte-Lucie, une coopération entre l’île voisine anglophone et la Martinique et aussi les autre Départements Français d’Amériques, devrait se renforcer. Un flou entoure encore la politique des échanges. Le chantier est d’une ampleur considérable mais les procédures vont dans le bon sens, dans un esprit de compréhension. ll ne saurait y avoir de coopération réussie sans un engagement des autorités et de ses forces vives.
INTERFACE : « Pouvez vous partager avec nous brièvement votre nomination en tant que Consul » ?
Keats COMPTON : « Je suis de nationalité Sainte-Lucienne mais cela fait trente ans que je viens en Martinique. J’ai suivi un parcours classique propre à la carrière diplomatique. Je vis et travaille en Martinique depuis le mois de mai 2009 après que mon prédécesseur ait dû abandonner son poste lors d’un changement de gouvernement. Je m’inscris dans un sillage de fraternité avec les compatriotes martiniquais et notre proximité nous permet de le faire ».
INTERFACE : « Pourtant, vous n’êtes pas défini comme francophone » ?
Keats COMPTON : « Je tiens à vous informer que le français sera parlé comme deuxième langue officielle de Sainte-Lucie, ce qui, à coup sûr, va jouer un rôle fédératif entre les deux peuples. Notre île a toujours adhéré à l’Organisation Internationale de la Francophonie par l’intermédiaire de la France. Et du Québec. Grâce à ce lien avec le Consulat et avec la France, j’ai bien l’impression que l’on peut « faire » de la culture, promouvoir d’avantage la langue : tout cela représente un symbole de paix et d’amitié entre les peuples. Je continue donc mes activités et je peux désormais officiellement me lancer dans de nouveaux projets car je sens que le public est là, en attente de ces projets culturels.
Il faudrait se détacher de nos barrières culturelles et sociales et faire en sorte que chacun fasse un pas vers l’autre. Etre Français à Sainte-Lucie, c’est quelque chose d’intéressant pour les deux communautés. Mon slogan pourrait être : « Venez à Sainte-Lucie vivre une expérience différente et vice versa ! »
INTERFACE : « Monsieur le Consul, est-ce que l’Ambassade vous fixe des objectifs ? »
« Même si le sens ou la portée de certaines de mes fonctions sont d’ordre purement administratif - qui sont déterminantes pour la qualité représentative de l’Ambassade - d’autres actions se mettent en place lentement et difficilement depuis mon arrivée. Le droit de mener des négociations avec votre pays est possible mais la loi « française » fait office de rouleau compresseur. La multiplicité des intervenants rend difficile la coordination entre les acteurs. Pourtant, nous sommes prêts, de concert avec les autorités et les acteurs économiques martiniquais, à approfondir l'amitié traditionnelle, et dans les années à venir, promouvoir le dialogue entre les élus, pour partager les expériences dans les domaines de l’éducation et du tourisme. En un mot, renforcer les échanges de haut niveau dans le but d'approfondir notre coopération. Elément plus important encore, dans le processus que nous avons engagé avec l’Europe, la signature d’un PEA « Economic Partnership Agreement » est un pas important pour établir une relation économique commerciale forte et durable visant les services – la cuisine, la coiffure, la musique…- Par ailleurs, il nous faut de faciliter une collaboration plus étroite entre es services douaniers, portuaires, policières et judiciaires pour sécuriser la chaîne logistique entre les deux îles dans le but d’ordre public. D’autres efforts avec des communes de Martinique et de Guadeloupe se sont portés dans la stratégie de coopération technique pour des applications dans l’industrie, la santé humaine, l’agriculture, la gestion de l’eau, la construction anti-sismique et d’autres secteurs. Faut n’oublie pas la Guyane, ou nous avons une Diaspora Saint-Lucienne, qui est peut-être statistiquement/politiquement/historiquement notre plus du monde » .
INTERFACE : « Parlez-nous du consulat et de son organisation »?
« Le Consulat de Sainte-Lucie en Martinique est un précieux relais local pour l’Ambassade de Sainte-Lucie auprès de la France, basé à Londres. Il maintient une présence politique et consulaire avec une équipe réduite. Mai son rôle n’est pas limité aux formalités administratives (questions de nationalité et d’état civil et protection des français de passage. Nous consacrons la majeure partie de notre temps aux « activités d’influence » qui, au-delà du suivi de la communauté Saint-Lucienne en Martinique, l’amène à assurer les contacts avec les politiques, les entreprises et les milieux de décision et de réflexion, dans les domaines les plus variés ».
INTERFACE : «Vous suggérez qu’il faudrait accorder plus d’importance au tourisme, dans la coopération ? Organiser des stages de technique pratique dans vos hôtels ? »
« A Sainte-Lucie, le tourisme est l’activité économique numéro 1 devant la production de bananes, et je peux dire que ce secteur se porte bien, en dépit de la crise. Nos hôtels ont un bon taux de remplissage. Pour les hôtels l'amélioration par rapport à 2009 est sensible avec ainsi 194.675 et 131.649 nuitées respectivement en août et septembre 2010 contre seulement 158.384 et 113.712 pour les mêmes mois en 2009 ; soit un total de 1,653,224 nuitées sur la période 2010 contre 1,452,071 en 2009. Dans cette augmentation le tourisme américain y contribue à hauteur de 691,367 nuitées, suivi de très près par les Anglais UK avec 469,442 nuitées –une tendance que l’on ne retrouve pas - à priori- s’agissant de la clientèle française. Le tourisme dans notre île est devenu une priorité à telle enseigne que l’industrie de la croisière s’est redressée et suit une progression au fil des ans. Nous accueillons environ 670,043 croisiéristes en 2010, et la clientèle Américaine dépense en moyenne US$68.53 par personne (selon l’Association Croisière Floride Caribéenne FCCA), et par escale, d’où l’importance de l’accueil à terre. Ce qui importe pour le visiteur, c’est l’instant de convivialité, c’est un avant-goût extraordinaire pour un touriste qui souhaite se dépayser et se plonger dans la culture. Néanmoins le décas de hurricane TOMAS, nous avons accueilli 305,937 touristes à terre, 10% en plus de 2009, et pour les croisiéristes c’était augmenté par 4.2% - la Martinique et la Guadeloupe ont donné 20,323 ressortissants ! A Sainte-Lucie, le tourisme se développe car les habitants sont hospitaliers et ouverts, ce n’est donc pas un hasard. .. Nous avons des chaînes hôtelières et des enseignes reconnues d’origine Anglais, Canadiennes, Barbadiennes, Jamaïquaines, Saint-Luciennes, Marigot, Windjammer Landing, Almond, Sandals, Bay Gardens… pour ne citer qu’elles…Le tourisme à la Martinique devra passer, à mon avis, par une prise de décision radicale pour intéresser les touristes car… non !...c’est illusoire de croire que les touristes paient le prix d’un voyage dans le seul but de manger local, ou se baigner dans la mer Caribéenne. La question est donc de savoir si les Martiniquais sont prêts à sourire, une vérité que l’on oublie trop souvent…. »
Propos recueillis par Sandra Berté.
Translation - English RUB CARAIBES
Martinique - St. Lucia… A progressive cooperation
“My role is to embody the physical presence of St Lucia”
According to the predictions of Keats Compton, St Lucia’s Consul General, there should be greater cooperation between the neighbouring islands of St Lucia, which is English-speaking, and Martinique, along with the other French overseas departments of the Americas. Uncertainty still surrounds the practical organisation of trade policies. It is an ambitious project but proceedings are moving along in a spirit of mutual understanding. Cooperation will only succeed if the authorities and interested parties are committed.
INTERFACE: Would you give us a brief outline of your election to the position of Consul General?
Keats Compton: I am St Lucian but I’ve been coming to Martinique for the past thirty years. In order to pursue a diplomatic career, I followed an established route through the higher education system. I have been living and working in Martinique since May 2009 when my predecessor had to leave the post following a change of government. I am continuing the tradition of friendship with the people of Martinique afforded by the proximity of our islands.
INTERFACE: St Lucia isn’t in fact a francophone country though, is it?
Keats Compton: I should tell you that French is going to become the second official language of St Lucia, which will certainly play a role in bringing the two countries together. Our island has always been a member of The International Organisation of Francophonie through the intermediary of France and Quebec. Through this link with the Consulate and France I believe that we can contribute to and promote French culture and language: this is a way of symbolising peace and friendship between our peoples. So I am continuing with these activities and can henceforth officially launch new projects because I feel that the public are ready and waiting for such cultural initiatives. We have to set aside our cultural and social divides and ensure that each of us takes a step towards the other. If French citizens come to St Lucia it can be a rewarding experience for both communities. My slogan might be ‘Come to St Lucia to experience something different and vice versa!’
INTERFACE: As Consul General, does the Embassy give you certain objectives?
Keats Compton: While the nature or scope of some of my duties is purely administrative, albeit important in terms of the embassy’s representational role, establishing others is proving a long and difficult process since I arrived. It is possible to conduct negotiations with your country but French law sometimes acts as a steam-roller. The numbers of people involved can make coordination between the various players difficult. Nonetheless, we are ready, in partnership with the Martinican authorities and economic partners, to strengthen our traditional ties of friendship and, in the years to come, to promote dialogue between the elected leaders in order to work together in the fields of education and tourism. To put it in a nutshell, we are reinforcing dialogue at the highest levels so that there can be greater cooperation. An even more important element in terms of the process of entering into cooperation with Europe is the signing of an ‘Economic Partnership Agreement’ or EPA which is an important step towards establishing a strong and durable commerce-based economic relationship focused on the service industries – catering, hairdressing, music etc. Moreover, we need to facilitate closer collaboration between the customs, port, police and justice authorities to secure the logistical chain between the two islands whilst making sure that that there are no risks to the public. Other efforts with towns in Martinique and Guadeloupe have come about in relation to strategies for technical cooperation concerning industry, public health, agriculture, management of water resources, anti-seismic construction and other sectors. We should also mention Guyana, which has perhaps the world’s most significant St Lucian Diaspora in statistical, political and historical terms.
INTERFACE: Tell us about the consulate and its organisation.
Keats Compton: The St Lucian consulate in Martinique is a vital point of contact between France and the main St Lucian Embassy based in London. It maintains a political and consular presence with a limited team. But its role is not only limited to administrative formalities such as issues regarding nationality and civil status and the protection of French visitors. Most of our time is spent on ‘networking’ which, over and above dealing with the St Lucian community in Martinique, means maintaining contact with politicians, businesses, and strategic decision-making circles in various fields.
INTERFACE: You suggest that tourism should be given more importance within this cooperation. Does this mean organising practical or technical internships in St Lucian hotels?
Keats Compton: In St Lucia, tourism is our number one economic activity ahead of banana production and I can tell you that the sector is doing well, despite the economic crisis. Our hotels have a good occupancy rate. The hotel industry has seen a slight improvement on 2009 with 194,675 overnight stays in August and 131,649 in September 2010 compared to 158,384 and 113,712 respectively for the same months in 2009: that’s a total of 1,653,224 overnight stays for that period in 2010 compared to 1,452,071 for the same period in 2009. If we analyse this increase we can see that 691,367 overnight stays were attributed to Americans followed closely by British tourists who made 469,442 overnight stays – while no such upward trend has been noted in terms of French visitors. Tourism has become such an important priority on our island that the cruise ship sector has bounced back and continues to grow each year. We received about 670,043 cruise ship visitors in 2010 and American clients tend to spend on average USD$68.53 per person per visit (according to the Florida- Caribbean Cruise Association) which makes the welcome offered on the ground very important. What matters to the visitor is to have an enjoyable time; it’s a fantastic taster for tourists who want a change of scenery and to discover the culture. Notwithstanding the damage caused by Hurricane Tomas, we welcomed 305,937 tourists, 10% more than in 2009 and there was an increase of 4.2 % in the number of cruise ship passengers. Visitors from Martinique and Guadeloupe numbered 20, 323! It is no coincidence that tourism is developing in St Lucia since her people are hospitable and open. We have hotel chains and well-known groups from England, Canada, Barbados, Jamaica and St Lucia, for example Marigot, Windjammer Landing, Almond Bay, Sandals and Bay Gardens to name just a few. In my opinion some drastic decisions need to be taken in Martinique in terms of how to attract tourists because, no!, it’s not realistic to think that tourists pay the price of a trip just to eat local food or swim in the Caribbean Sea. The real question, and one which is too often forgotten is... Are the people of Martinique ready to smile?
Interview by Sandra Berté
Translated from the French by Annie Batten
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Master's degree - University of the West of England
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Years of experience: 14. Registered at ProZ.com: Jan 2011.
I am a qualified British freelance translator and proofreader working in French and English. I specialise in academic translations and work with a number of prestigious universities and business schools in France, the UK and other EU countries.
I currently live and work in Wiesbaden, Germany and have previously worked as an in-house translator.
Please visit my webpage www.english-wiesbaden.com to find out more about me or to get a quote!